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Château de Puivert
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Un peu d’histoire

De tous les édifices castraux de la première moitié du XIVe siècle, le château de Puivert, dans l’arrière pays audois dénommé le Quercorb, apparaît assurément comme l’un des mieux conservés. Alors que nombre de sites semblent affecté d’adversité, de Puivert se dégage curieusement une impression de sérénité ; tout y est harmonie, puissance tranquille et grâce.
Classé Monument Historique depuis 1907, il demeure un témoignage majeur et authentique de la diffusion en Languedoc des grands principes de l’architecture royale française dite architecture philippienne.
Pour tous ces atouts d’exception, le château de Puivert est résolument incontournable, c’est une étape obligée en pays cathare.

Les origines du château primitif

Les XIIè et XIIIè siècles, qui furent ceux catharisme ou plus précisément de l’hérésie, furent aussi ceux de la foi romaine et connurent paradoxalement une admirable floraison de monastères et de bâtiments religieux.

La croisade

Simon de Montfort ordonna à Pons de Bruyères, en qualité de lieutenant, avec un corps de six mille hommes, de prendre les châteaux du quercorb, pour s’arrêter à Puivert. Le château se pris en trois jours et quatre nuits de siége ; sans fait d’armes, sans traité de paix.

Puivert et les troubadours

Aliénor d’Aquitaine naquit en 1122.Son territoire s’étendait de la Loire aux Pyrénées, comptant Poitou, Limousin, Auvergne, Guyenne et Gascogne en plus de l’Aquitaine. 

Les origines du château primitif

Les XIIè et XIIIè siècles, qui furent ceux catharisme ou plus précisément de l’hérésie, furent aussi ceux de la foi romaine et connurent paradoxalement une admirable floraison de monastères et de bâtiments religieux.

A Puivert, il ne s’agit pas d’un tel monument, mais d’un castrum de guet et de défense. S’il est difficile et même risqué de donner une date avec précision, nous pouvons consulter l’Histoire Générale du Languedoc et noter alors que :

le chateau du XII°siècle„Le vicomte de Carcassonne reçut en 1152 et 1153 l’hommage des seigneurs d’ANIORT et de CASTELPOR, dans le Pays de Sault. Il dominait aussi sur le pays de Kercorb, portion du diocèse de Mirepoix, comme il parait par l’hommage de Bernard de CONGOST, à qui il avait donné un emplacement dans son château de Villefort pour y bâtir, à condition qu’il administrerait le pays“

cet extrait nous permettrait de penser que c’est vers 1152 que fut édifié le castrum de Puivert.

En 1152, Bernard de CONGOST aurait reçu de Raimond Trencavel (vicomte de Carcassonne) en fief le lieu de Villefort pour y bâtir un château. C’est étendre un peu loin la petite seigneurie de Villefort que d’y ajouter celle de Puivert qui, à elle seule, avait un territoire dix fois supérieur. Pus tard, après 1210 elle devait devenir une dépendance de la baronnie de Puivert. Pour Gayraut de Saint Benoît, en 1152 le château de Puivert existait et appartenait à Alphonse II d’Aragon alors que Villefort dépendait des vicomte de Carcassonne et devait surveiller ou défendre les frontières de ses puissants voisins( Aragon et Foix).

Un autre extrait de l’Histoire générale du Languedoc, qui rapporte l’acte de vente en 1167 du Cheircorb par Trencavel, vicomte de Carcassonne et de Béziers, à Miron de Tonneins (seigneur des environs d’Alaigne) pour onze mille sols melgoriens ; énumère, dans le détail et avec précision toutes les villae (paroisses ou villages et hameaux) qui font partie à cette date du kercorb. Il est à noter que la plupart de ceux-ci existent toujours mais que paradoxalement Puivert n’y est pas cité…

Il faut lire encore que le château de Puivert faisait partie du pays de Sault ainsi que la terre du Kercorb (le Chalabrais) et dépendait donc du comté du Razés lorsque Charlemagne créa ce comté par un démembrement de celui de Narbonne. Mais en 851, le pays de Sault ( donc Puivert) passa dans la famille de Barcelone qui l’affecta plus tard dans la branche des comtes de Cerdagne ; et la terre de Kercorb qui, primitivement en dépendait, resta aux comtes du Razes. Nous apprenons enfin qu’en 1199, la vicomté du pays de Sault devint la propriété de Raymond VI, comte de Toulouse, par son mariage avec Eléonore, soeur de Pierre II, roi d’Aragon.

Nous retrouvons Alpaïs de CONGOST au château de Puivert pour y recevoir le consolemment, en 1208, avant de mourir à Paris en Ariège.

La croisade

Simon de Montfort ordonna à Pons de Bruyères, en qualité de lieutenant, avec un corps de six mille hommes, de prendre les châteaux du quercorb, pour s’arrêter à Puivert.

Le château se pris en trois jours et quatre nuits de siége ; sans fait d’armes, sans traité de paix.

Nous pouvons donc supposer qu’il eut été suffisamment imposant pour stopper une si grande colonne trois jours et quatre nuits durant. Il est fort probable que ses occupants aient fuit avant l’arrivée de Bruyères. Nous retrouverons Bernard de Congost à Montségur vingt années plus tard en 1234, où il y decede consolé lui aussi. Heureusement, cette prise du château fut décrite et conservée aux archives du château de Chalabre.

Gaillard, son fils, participe à l’expédition d’Avignonet ; ses soeurs seront sur le bûcher de Montségur…

Les Bruyères étaient une famille depuis longtemps considérable ; lors de la croisade l’un des aïeux de pons avait pris en 1089, le nom du fief de Bruyères le châtel, situé dans la foret d’Ivelisse, Seine et Oise, prés de Montlhéry, parce qu’il en avait reçu l’investiture de Beaudoin, comte de Flandres, son oncle et tuteur du roi Philippe I.

Un Thomas de Bruyères avait accompagné Louis le Gros aux obsèques de Milon de Montlhéry ; Simon son fils s’était croisé avec Louis le Jeune (1147) ; Nicolas de Bruyères certainement le père de pons, est cité comme témoin dans divers actes notariés

Jean I, fils de pons, se maria avec Eustachi de Lévis, dont le frère avait épousé la soeur de celui-ci. Six ans après, la rupture du verrou naturel du lac de Puivert endeuilla toute la vallée jusqu’à Mirepoix, en l’an 1279, selon les chroniqueurs. En 1283, pour ses terres de Puivert, Jean fut appelle au service du roi, Philippe le Hardi, pour composer une suite imposante se rendant sur l’Aragon…Ce voyage lui permit d’obtenir le titre de chambellan du roi, et se vit comblé de faveurs royales. Il lui accorda „ en considération de ses services, d’avoir ses vassaux taillables à sa volonté ; les déchargea à PERPETUITE de toute sorte d’impôts envers la couronne ; le déclara gouverneur né de ses châteaux de Puivert et de Chalabre ; lui en confia la garde par ses vassaux ; créa de plus pour cette garde une compagnie de cinquante hommes dont il devait être capitaine né, et voulut que ces privilèges fussent acquit à jamais à sa descendance. Pour obtenir de telles récompenses,il eut fallut que Jean sois proche du roi ; rappelons au passage que Philippe III le Hardi meurt dans la région de Perpignan lors de la conquête Aragonaise, aux cotés de Jean.Il meurt quelques temps aprés, laissant à sa femme la gestion de Bruyères et de Puivert ou il fut enseveli.

 

En 1310, Thomas, fils de Jean, épouse Isabeau de Melun, et part aussitôt pour la guerre des Flandres ; laissant certainement à sa femme les plaisirs de l’embellissement du château de Puivert (concernant la partie Est essentiellement).Lui aussi fréquente les ’grands’ de cette époque bouleversée, puisque par lettres patentes données en 1319, Philippe IV étend les immunités de Puivert ; et marie sa fille au comte de Soissons. Le donjon, la taille et la richesse sculpturale des tours et de l’enceinte ,datés de 1310, demeurent les témoins les plus importants des ambitions politiques et du rayonnement culturel de cette grande famille.

Thomas II hérita de Puivert, Nébias, St Jean de paracol, Montjardin, etc. ; son frère Philippe de Chalabre, Rivel, Sonac, etc. ; leur soeur, mariée au comte de Soissons, vendit ses droit sur les terres de Puivert à Thomas.

 

Celui-ci fait montre de ses privilèges dans les années 1350…Il refuse et demande,par lettres patentes, de payer les taxes exigées par le souverain, et la restitution de celles déjà acquittées…

Béatrix, sa femme, ne lui donne pas d’enfant male, mais quatre filles qui à sa mort se partageront avec son frère Philippe, le château de Puivert et ses dépendances…

Fait intéressant, nous donnant un plan, les noms des tours et une idée de la taille du château, trois des quatre héritiers, se le partagerons.

Cette même année 1379, Guiraud de Voisin,gendre de Thomas, intente un procès contre les ’’puivertains’’, qui refusaient la garde du site pour laquelle ils furent exemptés de taxes royales…

Il réussit enfin à éliminer ses concurrents au château, et y décède en 1414.

Son gendre, Roger de Levis-Mirepoix, aussi y meurt. Son petit fils, Jean II de Voisin, épousera Paule de Foix Rabat, mariage qui augmenta ses titres déjà considérables. Pour Puivert notamment, il prêta hommage au roi en l’an 1461.1491, pour ’’rétrocession’’ de dot, obtenue par Jean IVde Lévis devant le parlement de Paris, le château et la baronnie de Puivert revinrent à la famille de Levis-Mirepoix. La somme de 8000 Livres de dot était réclamée par Jean de Levis au décès de sa soeur Elipside, trépassée sans enfant de son mariage avec Philippe de Voisins, auquel Jean II devait la vie. Ce fut enfin JeanV de Levis qui commanda la défense du chateau lors des attaques espagnoles en 1495.

Restitué a JeanII de Voisins lors de l’acquittement total de la dot,sa fille apporta la baronnie et le château à son fils Guillaume II de Joyeuse vers 1570.En cette même année, les habitants de la Baronnie lui prêtent hommage, pour les droits accordés à Jean de Bruyères…

1589, durant la ’’Ligue’’, le vicomte de Mirepoix s’empara du site,’’pour le roi’’ contre le maréchal de Joyeuse…Mais il le récupéra, nul ne sait comment…

Chevalier du roy, Jean de Pressoires, acheta la baronnie, et en 1655, sa femme la léguera à François de Roux, conseillé du roi, juge mage de Carcassonne.

Durant l’année 1680, LouisXIV, érigea la baronnie en marquisat, et sous le titre de François de Roux de Sainte Colombe, son fils fut reçu en 1695 président aux requêtes du parlement de Toulouse. En 1722, il rend hommage au roi pour son marquisat de Puivert, auquel sont toujours rattachés les droits accordés au XIIIé siècle…

Cette noble famille exerça les plus hautes fonctions a u parlement de Toulouse.Son petit fils, l’aîné, Bernard-Emmanuel de Roux, fut capitaine au régiment royal-picardie, major dans celui de guienne, émigra en 1791, et fut colonel, maréchal de camp, et aide de camp de Monsieur. Arrêté en 1804, engeolé au Temple, à Vincennes, puis à Angers ; il nous laisse un poignant témoignage de sa captivité. Mais il sort le 15 avril 1814 et fut nommé par Louis XVIII ’’en reconnaissance de ses courageux services’’ gouverneur de Vincennes. Chevalier puis officier de la légion d’honneur, commandeur de Saint-Louis, fut pair de France en 1829.Il demanda le 22 février 1818, en sa qualité de seigneur haut justicier des lieux de Sainte Colombe, Rivel, Villefort, et Puivert, d’être remis en possession ; à la préfecture de l’Aude.

Le château en partie démantelé, fut classé en 1907. Mais ceci n’empêcha pas la bêtise de certains de s’abattre sur le bâtiment. Quelques campagnes de sauvegardes ont été menées par la famille de Ginesté-Puivert durant les années 1950, 1970.

Aujourd’hui encore, Arnaud MIGNARD, propriétaire du site, perpétue cette tradition d’indépendance et de rayonnement culturel attaché au château. Par une présence constante, des campagnes de restauration annuelles et un combat acharné face aux institutions, dans une lutte désuète et incohérente, il lui redonne vie, permet au plus grand nombre et aux générations futures de s’approprier une part de l’Histoire de France.

Puivert et les troubadours

Aliénor d’Aquitaine naquit en 1122.Son territoire s’étendait de la Loire aux Pyrénées, comptant Poitou, Limousin, Auvergne, Guyenne et Gascogne en plus de l’Aquitaine. Elle naît duchesse, devient reine de France, puis reine d’Angleterre, et représente aujourd’hui la Femme complète. Les plus grands troubadours d’Occitanie s’en sont amourachés, tels Bernard de Ventadour , Jaufré Rudel, Peire d’Auvergne… 

Sur la route du retour, le cortége castillan-aquitain (comptant les plus fameux troubadours du temps) devant présenter Alphonse VIII à la petite Aliénor, alors âgée de neuf ans, fille de la reine d’Angleterre ; s’arrête à Puivert quelques jours. Le château occupait alors une place importante, aux portes des comtés de Foix, de Toulouse de Carcassonne, du royaume d’Aragon,sur les ambitions anglaises, sur la ’’via aquitania’’ ; car cet arrêt est une marque flagrante de reconnaissance, et surtout, il dénote d’un volume de bâtiments suffisamment grand pour accueillir toute cette cour et son intendance (il est à noter que le logis du château, daté du XIIé siècle, est deux fois plus grand que le logis de Chinon).C’est alors que Peire d’Auvergne rédigea sa ’’satire littéraire’’ dans laquelle il critique tout les treize trouvères présents : Peire Roger, Guiraud de Bornelh, Bernard de Ventadour, Guilhem de Ribes, Rimbaut d’Orange, Cossezen… pour finir sur lui même et par ce vers :

’’Peire d’alvernha a tal votz Que chanta de sobre e de sotz E lauza-s mout atota gen Pero maistres e de totz Ab qu’un pauc esclarzis sos motz Qu’a penas nuls om los enten’’

’’ Lo vers fo fagz als enflabots A Pog-vert tot joyan rizen.’’

Note sur l’architecture

Campé sur le rocher, à 605m d’altitude, le château de Puivert étend sa majestueuse verticalité sur une longueur de 175m.

Initialement pourvu de huit tours de flanquement dont cinq demeurent à ce jour dans un très bon état de conservation, le site castral est commandé par un donjon, de 15 m de côté et 35 m de haut, délimitant l’extrémité occidentale d’une basse-cour rigoureusement plane de 3200 m².

Sous une apparente rigueur extérieure, le donjon, originellement attenant au logis seigneurial, possède quatre magnifiques salles voûtées et une terrasse d’où les visiteurs peuvent contempler le panorama grandiose qui s’étend jusqu’aux cimes enneigées des Pyrénées.

 

La sculpture décorative y est omniprésente et d’une rare distinction. Les culots figurés participant à la conception interne des salles hautes sont des plus fascinants. Ceux de la salle d’apparat dite Salle des Musiciens se composent de personnages en buste finement ouvragés jouant chacun d’un instrument différent. La cornemuse, la flûte, le tambourin, le rebec, le luth, la guiterne, l’orgue portatif, le psaltérion et la vièle à archet sont ainsi représentés avec une finesse et une précision descriptive saisissante. Cet ensemble de sculpture profane entièrement dédié à l’iconographie musicale est véritablement unique en Europe et constitue un joyau de notre patrimoine français. aujourd’hui, les moyens les plus HIGH-TECH sont utilisés pour la conservation !

Contact et infos pratiques

Ouverture :
– Du 8octobre au 1mai : tous les jours de 10h à 17 heures fermé le samedi hors vacances scolaire toutes zones.

– Du 1 mai au 8 octobre : tout les jours de 9h à 19h

– Fermeture annuelle : 15 novembre au 20 décembre

Tarifs :

Adulte : 7€ (individuels)

jeune (à partir de 12 ans à moins de 18 ans) : 5€

Enfants (moins de 12 ans individuels) offert (dans la limite de 2 enfants pour 1 adulte)

Groupe (à partir de 20 adultes) 5€ par personnes

Groupes scolaires : 5€ par enfant.

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